mercredi 16 mai 2012

Jardins interdits (5)


Exceptionnellement ouvert lors de la Fête des Jardins, un petit bout d'Asie s'offre à nos yeux dans le jardin de l'Ambassade d'Indonésie (47-49 rue Cortambert, 16ème). Peu étendu, il a la particularité de bénéficier d'un décor exotique qui rassemble de nombreux symboles de la culture indonésienne et en particulier de son passé hindou-bouddique. En majorité pavée, la cour ménage des espaces de verdure et des étendues de gravier blanc, de nombreuses lanternes ainsi que des lampes en pierre de lave parsème le jardin.
 



N'ayant pas eu de documents explicatifs, je livre ici le résultat de mes recherches sur les divers éléments composant le jardin. Tout d'abord le petit pavillon surélevé qui domine l'ensemble : il s'agit vraisemblablement de la reproduction d'un meru, cette tour en bois aux toits de chaume superposés, toujours en nombre impair (plus il y en a, plus le Dieu est important) qui se trouve dans les sanctuaires des temples indonésiens.

Il abrite d'ailleurs a priori ici une divinité majeur de l'hindouisme : Rāma, roi mythique de l'Inde antique, que l'on peut reconnaître a ses cheveux fixés en chignon ainsi qu'à ses attributs guerriers, son arc et son carquois.


Voici maintenant deux composantes typiques des temples indonésiens : ces structures en formes de cloches tout d'abord qui sont probablement des modèles réduits de stûpas, ces monuments funéraires bouddhistes. Elles sont très semblables à celles que l'on trouve dans le fameux temple de Borobudur , au centre de l'île de Java. Et puis il y a cette figure de démon, aux dents marquées et à la langue triangulaire exhibée qui fait partie des croyances sur l'équilibres du Bien et du Mal pour laquelle il faut combler les Dieux mais apaiser les Démons. 


On découvre aussi un point d'eau avec un poisson-fontaine, symbole asiatique répandu.


Une statue de femme avec un pot.


Deux autres petits pavillons ,en briques, se trouvent dans un coin de la cour, ils possèdent des portes et des ensembles de fenêtres en bois sculptés. Des cages d'oiseaux tout aussi décorées sont suspendues à la charpente extérieure, on connait l'importance des volatiles dans la culture des pays d'Asie. Le dessous des cages cachent un paon en relief, aux couleurs chatoyantes. On peut penser qu'il s'agit là de la représentation de Parvani, ce paon qui était la monture de Skanda, dieu des guerriers dans la mythologie indoue.












Dépaysement surprenant dans cette enclave consulaire...



Photos prises le 26/09/10


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